ASSOCIATION ABRI DE LA PROVIDENCE

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Bilan de l'évacuation du squat d'Angers envoyé par ANGERS7

CO24042009
Courrier de l'Ouest du 24 avril 2009

Logo OUEST FRANCE Actualité Angers : vendredi 24 avril 2009

Les ex-squatteurs s'invitent à la mairie :
la police intervient

Squat
Cet après-midi, demandeurs d'asile, Roms et SDF sont venus manifester leur colère devant l'Hotel de ville.

Nouvelle action des ex-squatteurs du 48, rue Lionnaise. Vers 16h, demandeurs d'asile, Roms et SDF se sont donnés rendez-vous devant la mairie. Accompagnés de leurs sympathisants, certains ont voulu pénétrer à l'intérieur de l'Hôtel de ville, avant de se faire refouler par la police. "On veut avoir des explications sur ce qui s'est passé la nuit dernière, mais la mairie refuse d nous recevoir". Hier, en fin de soirée, les demandeurs d'asile entamaient leur nuit à l'intérieur du théâtre Le Quai quand la police est venue les expulser. Tous se sont retrouvés à l'hôtel Ethic Etap du Lac de Maine. Les Roms, eux, sont à nouveau à la rue, après avoir refusé de se séparer entre Cholet et Saumur.  

6h, la police envahit le squat de la rue Lionnaise

Squat
Une centaine de policiers et de gendarmes mobiles ont été mobilisés pour l'évacuation du squat du 48, rue Lionnaise. Une intervention sans incident qui s'est déroulée sous les huées d'une petite vingtaine de sympathisants venus soutenir les squatteurs.

Les forces de l'ordre sont finalement intervenues, hier, pour déloger les 60 demandeurs d'asile, de Roms et de SDF qui occupaient le bâtiment municipal.
Jeudi matin, 6 h. « V'là les flics ! » Au 48, rue Lionnaise, c'est la panique. Le message passe de pièce en pièce, d'étage à étage. Les forces de l'ordre sont dans la rue. Plus d'une centaine au total. Prévenus par un coup de fil, « on a juste eu le temps de s'habiller et de courir alerter les autres », raconte Maud, l'une des plus anciennes occupantes des lieux. Armés de béliers, les policiers pénètrent par une ancienne issue de secours et s'engouffrent dans le bâtiment municipal. Les squatteurs, qui n'opposent aucune résistance, sont invités à prendre leurs effets personnels avant de descendre dans la cour. « Ils ont mis les demandeurs d'asile d'un côté, les Roms de l'autre, et puis nous, SDF. » Vérification d'identités. On fait les comptes : 43 demandeurs d'asile, 12 Roms et cinq SDF. Sur place, Patrick Bouchardon, le directeur du cabinet du préfet, avance une proposition de relogement à l'hôtel. 7 h 45. Les cinq SDF, qui refusent de se séparer de leurs chiens, ont refusé l'hôtel. Autorisés à sortir, ils retrouvent la poignée de sympathisants présents dans la rue. Face à eux, un cordon de gendarmes mobiles empêche toute allée-et-venue. Plus loin, garé devant l'entrée du squat, un car attend ses passagers... « Nous sommes tous des enfants d'immigrés », scande le petit groupe de soutien aux squatteurs. Quelques insultes fusent à l'égard des uniformes. Puis la colère monte d'un cran quand les premiers demandeurs d'asile grimpent dans le car. Tenue à distance, la petite vingtaine d'opposants n'y tient plus et tente une percée entre les boucliers. Les esprits s'échauffent, les gendarmes les repoussent fermement. 8 h 40. Le car s'en va. Quelques cris, quelques insultes encore. La confrontation avec les gendarmes est terminée. « Ils les emmènent où ? » Quelques coups de téléphone à droite à gauche. Une camionnette arrive. Vraisemblablement des maçons, venus murer les entrées du bâtiment. 9 h 20. Tout le monde quitte les lieux, direction la cité administrative. Un petit cortège est improvisé au milieu de la rue, banderole en tête. 10 h à 12 h 30. La cité administrative est gardée par des gendarmes mobiles. Derrière eux, les demandeurs d'asile et les Roms patientent dans les locaux de la DDASS jusqu'à l'heure du déjeuner. Une solution provisoire d'hébergement à l'hôtel est proposée à la moitié des demandeurs d'asile. L'autre ira au Césame, le centre de santé mentale, où quelques lits sont réservés à l'accueil d'urgence. Les Roms, eux, seront pris en charge avant leur départ, volontaire, début mai. Rendez-vous leur est donné à 18 h à la fontaine Aqua familia, près du théâtre le Quai, pour leur indiquer leur destination. 17 h. Après un rassemblement de soutien devant la mairie, une centaine de personnes se retrouve à la fontaine, dans la plus grande confusion. Les demandeurs d'asile refusent d'aller au Césame. « Par solidarité, les autres ne veulent pas non plus aller à l'hôtel ». 20 h 45. Les demandeurs d'asile investissent le Quai en signe de protestation : ils refusent d'être éparpillés. Et s'apprêtent à passer la nuit dehors.

Vincent COQUEREAU (avec Marie TOUMIT). Ouest-France

Logo OUEST FRANCE Actualité Angers : jeudi 23 avril 2009

Intervention policière au squat de la rue Lionnaise

Le squat
Les forces de l'ordre sont intervenues au petit matin, au 48 de la rue Lionnaise, à Angers.

Vers 6h, les forces de l'ordre sont intervenues pour déloger les habitants du squat de la rue Lionnaise, à Angers. Quelque 70 personnes, des SDF, des demandeurs d'asile d'Afrique de l'Est et des Roms, étaient sur place. La police, une fois dans les lieux, a contrôlé les papiers d'identité de tout le monde. Deux heures plus tard, les SDF français ont été sortis, avec leurs affaires. Ils ont rejoint un petit groupe de manifestants qui faisait face aux gendarmes mobiles. Vers 8h30, les demandeurs d'asile et les Roms ont été évacués, sans violence, dans un car, sous les cris d'encouragement de leurs camarades, dans la rue.