ASSOCIATION ABRI DE LA PROVIDENCE

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Logo OUEST FRANCE Angers : Vendredi 13 novembre 2009

  380 000 € pour les demandeurs d'asile

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Sur le visage de Vladia Charcellay, directeur adjoint de l'Espace accueil, à gauche, toute la fatigue issue d'une situation ingérable. À droite, Yves Hurel, du collectif de soutien aux demandeurs d'asile.

L'État vient de porter le budget à un million d'euros pour l'année dans le département. Une vraie bouffée d'air.

Le département a reçu 380 000 € de plus de l'État, la semaine dernière, pour gérer l'afflux des demandeurs d'asile. Ce qui porte ce budget à un million en 2009, soit une augmentation de 61 %. Une partie va couvrir les dépenses engagées pour accueillir les 76 Soudanais qui ont quitté les squats d'Angers, rue Lionnaise et rue de la Roë. Le reste va permettre d'accompagner des gens qui n'ont pu être pris en charge par l'Espace accueil.

Cette plate-forme, gérée par l'Abri de la Providence, est complètement saturée. « En octobre, nous avons accueilli 173 nouveaux arrivants, explique Jean-François Fribault, le directeur. Un record absolu ! Nous n'avons pu prendre en charge que 30 d'entre eux. »

Depuis des mois, Jean-François Fribault demande un renfort de moyens pour accueillir les demandeurs d'asile. « Nous avons une équipe de huit personnes, poursuit-il. Il nous faudrait trois postes de plus. » Un dossier actuellement à l'étude.

Polémique close

Pour répondre à l'urgence, la préfecture a décidé d'attribuer des moyens à d'autres associations, dont France Terre d'asile, afin d'accompagner au mieux ces migrants. Qui ont besoin de traducteurs et de juristes pour monter leurs dossiers de demande d'asile. Un droit international garanti par la convention de Genève. Hier, le collectif de soutien a appris une autre bonne nouvelle. La mairie d'Angers a effacé l'ardoise de 4 700 € qui pesait sur sept demandeurs d'asile, à la suite de l'occupation du bâtiment municipal de la rue de la Roë.

« L'assignation a été levée dès que le collectif a accepté de faire évacuer les lieux, affirme Rose-Marie Véron, adjointe au maire. Je l'en avais moi-même informé dès le 3 novembre. »

Claudine QUIBLIER. Ouest-France