ASSOCIATION ABRI DE LA PROVIDENCE

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Resto Troc et l'Abri de la Providence inventent une nouvelle chaîne alimentaire

Publié le 04 septembre 2012
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Resto Troc, l'Abri de la Providence, le Jardin de Cocagne et la Banque alimentaire unissent leurs compétences pour répondre aux besoins de leurs publics respectifs: une assiette digne de ce nom pour les uns, un travail pour les autres. (Photo Ville d'Angers/DR)
Le restaurant solidaire et social de Belle-Beille, Resto Troc, va préparer et livrer 44 repas chaque jour au profit des usagers de l'Abri de la Providence. Une assiette pour les uns, un boulot d'insertion pour les autres.
La convention que le chantier d’insertion Resto Troc et l’Abri de la Providence ont signé lundi 3 septembre a un petit goût d’exemplarité. Une démarche originale en effet qui permet à deux acteurs engagés contre l'exclusion d’unir leurs compétences pour plus d’efficacité auprès de leurs publics respectifs. Le premier, Resto Troc, est un restaurant solidaire situé à Belle-Beille qui, derrière les fourneaux et autour des tables, remet le pied à l’étrier à plus de 80 personnes par jour: 14 personnes en cuisine autour d’un "chef" et deux encadrants; de 70 à 80 personnes attablées chaque midi. Le second, c’est l’Abri de la Providence: une structure d’accueil d’urgence qui accueille 49 personnes en situation de grande fragilité et d’exclusion, migrantes la plupart du temps.
44 repas préparés pour l’Abri de la Providence
Depuis lundi, c’est officiel, Resto Troc va préparer 44 repas supplémentaires chaque jour en vue de les livrer à l’Abri. Mais pour monter cette chaîne alimentaire d’un nouveau genre, il a fallu compter avec deux autres partenaires engagés dans l’insertion et l’aide sociale: la Banque alimentaire d’une part, et le Jardin de Cocagne d’autre part, un chantier d’insertion axé sur le maraîchage à Saint Barthélemy et le Plessis-Grammoire. "Nous livrons près de vingt tonnes de denrées alimentaires chaque année à Resto Troc", précise le président de la Banque alimentaire, Pierre Jaffrès. "De la même manière que nous livrons fruits et légumes frais que nous récupérons au Marché d'intérêt national", ajoute le président du Jardin de Cocagne, Jean Presselin.
En filigrane, bien sûr, il faut aussi y voir le résultat de l'engagement de la Ville d'Angers, via son CCAS, qui depuis de longues années anime l'aide alimentaire de multiples façons, et oeuvre de façon très active au sein de la fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars).
Sept contrats d’insertion supplémentaires
"L’enjeu de cette alliance, c’est que chacun y gagne. L’alimentation est une composante forte de la dignité humaine. Pour beaucoup de personnes en situation d’exclusion, c’est important de manger des plats équilibrés, simples, bons et qui rappellent la maison", poursuit Dominique Brunet, directrice du restaurant solidaire. "D’un autre côté, ce partenariat permet de renforcer l’activité d’insertion de Resto Troc puisque de 7 contrats aidés, nous sommes passés à 14. Nous avons aussi pu recruter un encadrant supplémentaire."
Autres projets
L’alimentation, un support, bien entendu, autour duquel le lien se crée, la confiance se retrouve et l’envie de vivre aussi pour beaucoup. "Au final, l’objectif est bien d’assurer un accompagnement global de chacun de nos usagers, et de nos personnels qui, rappelons-le, sans ces chantiers d’insertion, ne pourraient pas retourner à l’emploi. Et ceci en croisant nos compétences et nos champs d'action dès que cela est possible. Seuls, nous ne pouvons pas tout résoudre...", conclut la présidente de Resto Troc, Martine Caillat-Drouin.
Prochaines étapes chères au coeur des bénévoles de toutes ces associations et de la Ville d'Angers : instaurer une restauration sociale le soir dans les rues et mettre en place une halte de nuit. Depuis quelques mois déjà, le 115 affiche en effet complet.

OFsigle

Angers le lundi 3 septembre 2012

L’initiative. À Angers, des salariés en
insertion cuisinent pour les plus démunis

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Les cuisiniers en insertion de l’association Resto troc, à Angers, préparent les repas pour les personnes hébergées en urgence à l’Abri de la Providence.

L’initiative

Resto troc, c’est un restaurant d’insertion dans le quartier Belle-Beille, à Angers. L’association propose déjà des repas et des activités aux personnes les plus isolées du quartier. Elle a maintenant passé une convention avec l’Abri de la Providence qui propose des hébergements d’urgence aux sans-abri.

Resto troc fournit les repas du centre d’hébergement et de réinsertion sociale. Pour l’instant, il s’agit seulement des déjeuners ; les dîners suivront à partir de la mi-septembre.

Les repas sont concoctés à partir de produits fournis par le Jardin de cocagne d’Angers et la Banque alimentaire.


CO04092012

Courrier de l'Ouest du mardi 4 septembre 2012

Canard social lundi 3 septembre2012
L’Abri de la Providence et Resto Troc signent un partenariat

Deux associations d’insertion sociale, L’Abri de la Providence et Resto Troc à Angers, ont signé ce lundi 3 août une convention de partenariat en présence de leurs partenaires, la Banque alimentaire et les Jardins de Cocagne. Cette signature officialise les nouvelles relations entre ces deux structures. Chaque jour, en semaine, ce sont désormais les salariés en insertion de Resto Troc, qui livrent les repas des usagers du CHRS Les Petites Maisons, géré par L’Abri de la Providence.

Ce rapprochement a notamment permis à l’association Resto Troc de bénéficier d’un agrément de sept postes d’insertion qui viennent s’ajouter aux sept d’origine.